Chapitre 1

Mes amis me disent que j'ai le syndrome de l'age d'or * . Je leur réponds que je suis simplement une nostalgique de l'amour.

Dans les pages qui vont suivre, je vais vous raconter mon monde, ma vie, l'histoire dont je rêve pour un monde où l'amour domine. Voilà pourquoi je suis devenue romancière. Parce que je peux écrire ce monde et le partager avec vous !

Je sais qu'il me manque la même chose qu'à mon arrière grand mère quand elle me racontait sa vie en 1914.
Je me souviens de ce regard qu'elle avait, cette lueur dans ses yeux. Je me souviens de la vie qu'elle me décrivait : elle était des plus précaire. La grande majorité de la population était pauvre, et l'accès au confort et aux soins souvent réservé aux plus riches. Et pourtant, la lueur percue dans ses yeux exprimait la nostalgie d'un bonheur perdu. Un bonheur qui fût, puis disparu, emporté par les horreurs de la guerre.
Oui je me souviens parfaitement cette discussion que nous avons eue ce soir d'hiver, où nous étions toute les deux. Elle était vraiment très âgée ! Et moi très jeune... Et pourtant, je m'en souviens. Elle me disputait car je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais d'être aussi bien nourrie, d'avoir un père et une mère en bonne santée, etc.
C'est de là qu'est parti notre discussion. Il a suffit que je commence par dire ce qui va suivre :

Enfin, je me rendis compte que cette capacité nous permettant de nous distinguer de la race animal, cette capacité dont nous sommes si fiers, nous l'avons perdue. Je lui demanda alors si cette prise de conscience de l'importance de l'amour, elle l'avais déjà en 1914.
Elle me répondit que non. Elle me répondit qu'il fallu la guerre. Qu'il fallu la souffrance.
Il a fallu la mort pour qu'enfin les jeunes en 1914 se rendent compte de l'importance de l'amour dans le coeur des hommes et des femmes.
Je ne pû alors m'empêcher de