President shreber
Il entreprend avec succès une carrière dans la magistrature. En 1884, après un échec aux élections à l’Assemblée nationale allemande (Reichstag), il traverse un épisode hypocondriaque, avec tentative de suicide.
En octobre 1893, il est nommé Président de chambre à la cour d’appel de Dresde. Victime d’insomnies qu’il attribue dans un premier temps à un surmenage, il est rapidement contraint d’entrer en maison de santé. Quelques mois plus tard, en proie à de nombreuses hallucinations, il est suspendu de ses fonctions, mis sous tutelle et placé dans une clinique spécialisée pour malades mentaux.
En 1900, après un procès, il obtient de pouvoir sortir librement de l’asile et de publier ses mémoires intitulés Mémoires d’un névropathe, qui exposent en détail les formes de son délire.
Le délire de Schreber[modifier]Le délire de Schreber s’articule autour d’un système complexe de relations des êtres à Dieu ; celui-ci est censé pouvoir examiner à tout moment des « nerfs » des individus, métonymies de l’être humain. Schreber est persuadé qu’on le persécute parce que ses propres nerfs attirent Dieu.
Après son premier internement (pour cause d'hypocondrie), le président Schreber est reconnaissant envers son médecin, le professeur Flechsig, mais ces sentiments sont selon Freud dus à un processus de transfert, où Schreber prend le médecin comme succédané, à la place de personnes significatives (souvent aimées) par Schreber. Mais lors d'une absence prolongée de sa femme, Schreber fait un rêve (il a des pollutions nocturnes) où il éprouve des désirs homosexuels envers son ancien médecin. Ce désir homosexuel dont le medecin est l'objet amène Schreber à souhaiter devenir une femme. Mais il refoule cela, Flechsig devient alors son persécuteur: "l'être désiré devint maintenant le persécuteur, le contenu de la fantaisie de souhait devint le contenu de la persécution"