Presse populaire au xix
Introduction :
Dès les débuts de la Révolution Française, les règles et les manières de concevoir le rôle de la presse vont faire débat, et conduire à de nombreux rebondissements. Très rapidement, une vingtaine de journaux voient le jour et rendent de plus en plus difficile au pouvoir monarchique la répression de la toute nouvelle liberté d’expression. Quelques semaines plus tard, la nouvelle assemblée déclare dans l’article 11 de la Constitution des déclarations des droits de l’homme que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Ainsi, le pouvoir que pouvait avoir la presse était dorénavant mesuré, et la liberté de la presse proclamée. Pourtant, le Ier Empire puis la Restauration sous son jour autoritaire, multiplient les lois visant à contrôler et sanctionner les journaux.
La Révolution de Juillet en 1830, qui a pour origine les ordonnances de Charles X, dont la plus importante supprime la liberté de la presse périodique a été le tableau de la mobilisation et des protestations des journaux. La presse apparaît alors pour la première fois comme un véritable pouvoir médiatique sur les masses, a l’influence considérable. La loi Guizot de 1833, qui organise l’enseignement primaire et favorise donc l’élargissement du public des lecteurs, contribue elle aussi au développement de la presse. Au cours des années 1860, les premiers journaux dits populaires apparaissent et sont directement destinés à cette nouvelle génération de lettrés.
Ainsi, nous pouvons nous demander quelles sont les caractéristiques de la presse populaire et par quels moyens a-t-elle conquise son public ?
Dans un premier temps nous verrons comment les journaux ont-ils glissé d’un public élitiste aux classes populaire, puis nous tacherons de