Prix des énergies à la hausse
Mais au-delà de ces augmentations brutales, il s’agit d’une tendance de fond. L’énergie est devenue une ressource précieuse et chère…
Les prix du pétrole s'enflamment ! Les mouvements de révolte en Tunisie et en Egypte avaient poussé les cours à la hausse. Le climat de guerre civile en Libye a fini de déstabiliser les marchés. Le prix du baril de brent de la mer du Nord a flirté avec les 120 dollars le 24 février, un niveau jamais atteint depuis la fin 2008... Une simple réaction à la crise des pays arabes ? Ce serait trop simple. Selon l'Insee, le prix de l'énergie, hors flambée récente des prix, a progressé l'an dernier de 13,7 % en France. Et la situation ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois.
Ces augmentations peuvent s’expliquer à travers différents points : la soif des pays émergents qui sera l’objet de notre première partie, une production de plus en plus couteuse notion que nous aborderons dans un second temps, les arriérés de facture du nucléaire dans un troisième temps puis pour clôturer notre pensée la concurrence inefficiente.
Quelle que soit la source (pétrole, gaz, électricité), la facture énergétique des entreprises comme des particuliers ne va cesser d’augmenter. Vu de France, cette flambée est un choc. EDF qui exportait 75TWh d’électricité en 2002, n’en a vendu que 29.5 TWh en 2010.
Aujourd’hui, l’énergie est devenue un produit rare.
C’est particulièrement vrai pour le pétrole, qui est soumis aux appétits gargantuesques de la Chine, de l’Inde et du Brésil. Alors que la demande dans l’OCDE recule, ces trois pays tirent la consommation mondiale vers le haut : +3.3% en 2010 et +2% en 2011.
Cette hausse importante des prix a été anticipée bien avant les évènements du Moyen-Orient car les marges de production de l’Opep se réduisent de plus en plus. Ce « matelas » censé pallier toute