promouvoir la vie
Premier chapitre de l’ouvrage Promouvoir la vie, c’est un texte professionnel destiné à tout public.
Marie Françoise Collière née en 1930, décédée en 2005. Elle était infirmière puis infirmière enseignante à Lyon, auteur de plusieurs ouvrages retraçant l’histoire de la profession et l’anthropologie des soins.
Prendre soin est l’acte le plus naturel chez l’être vivant. Ce dernier assure le maintien de la vie dans les meilleures conditions possibles afin de prolonger la vie du groupe et de l’espèce.
Les tâches de la vie quotidienne sont organisées et réparties. L’homme protège, défend, chasse et la femme éduque et prend soin des siens. Il y a une séparation sexuelle des tâches. Ces tâches dépendent des besoins vitaux incombant au cadre de vie du groupe.
L’évolution de l’analyse et de la compréhension du bien et du mal ont entrainé les groupes humains à mettre en place des rites et des coutumes confiés au shaman puis au prêtre. Ils seront les premiers à identifier le malade et à traiter le MAL.
Deux orientations ont influencé la pratique du soin, « le maintien de la vie » et « faire reculer la mort ».
Les connaissances des femmes et la transmissions du savoir et des coutumes à travers les générations ont influencé la pratique infirmière. La femme est le symbole de la vie en donnant naissance et en prenant soin des siens par sa générosité, son dévouement et ses qualités féminines. Seules les femmes avec de l’expérience et ayant donné la vie pouvaient prétendre au rôle de femme guérisseuse. Pendant des milliers d’années ces pratiques étaient transmises oralement aux novices par celles qui détenaient l’expérience de toute une vie. Les femmes assuraient les fonctions vitales en suivant des rites et des croyances. Elles utilisaient les plantes afin de nourrir puis ont découvert leur pouvoir thérapeutique en les