Propos sur l'autobiographie, jacques borel
La vocation littéraire se traduit par une poussée interne, elle constitue donc un élan vital pour l’écrivain, d’après la théorie de Judith Schlanger dans son œuvre intitulée La Vocation, publiée en 1997. La vocation entretient un lien étroit avec l’autobiographie. En effet, ce cheminement de la vocation qui part de l’intérieur pour se réaliser dans la réalité, est exprimé aussi dans le texte de Jacques Borel sur l’autobiographie. Cette poussée intérieure se traduit dans son texte, Propos sur l’autobiographie, publié en 1994, par la prise de conscience de l’écrivain qui est travaillé par sa mémoire. Cette mémoire individuelle serait le moteur de l’autobiographie. L’autobiographie ne serait pas qu’une écriture de soi, elle engloberait la recherche identitaire de l’auteur, ainsi qu’un certain déterminisme. Cette notion de déterminisme, présent à la fin de son propos, met l’écrivain dans un milieu socioculturel, parental, qui aurait pour fonction de le former dès sa naissance. Cette idée, nous la retrouvons dans chacune des trois œuvres au programme. L’âge d’Homme (1939), de Leiris, les influences sont diverses, elles se traduisent par des rappels mythologiques, ou bien un environnement familial lié à l’art ; des conditions favorables pour se diriger vers l’écriture. Dans Enfance (1983), Sarraute, a aussi été bercé dans la littérature avec sa mère qui était écrivain, mais sa formation est plus tournée vers son apprentissage scolaire, enfin Guyotat dans Formation (2007), est, comme le titre l’indique, un apprentissage continuel, qui le fait passé d’une vocation à l’autre, pour enfin se fixer dans la littérature.
L’essai de Borel, s’inscrit dans une période où la question du genre autobiographique dans les œuvres contemporaines est largement remise en question. Ici, son texte fait paraître une nouvelle forme autobiographique, qui serait centrée à la fois sur l’autobiographe