Préface aux nouveaux essais sur l’entendement humain
Mais si leibniz entreprend de vérifier à nouveaux les fondements de sa philosophie, ici l'existence des petites perceptions, c'est notamment en réaction au texte de Locke de l'Essai sur l'entendement humain de 1690, puisque ce dernier défendait particulièrement que l'âme pourrait être au repos. Ainsi Locke soutient-il que l'esprit ne pense pas toujours et qu'il est sans perception notamment quand il dort sans avoir de songes : un corps et une âme pourraient être sans mouvement. Or pour leibniz, naturellement une substance ne saurait être sans action et un corps sans mouvement. Il est en effet décisif pour leibniz de montrer qu'il n'y a jamais de repos ni pour le corps ni pour l'âme car, schématiquement, cela permet d'envisager un monde dont tous les mouvements suivraient une loi systématique de continuité conduisant à la formulation d'une harmonie