Présence du registre tragique dans la tirade d'hernani acte 3 scène 4
Tout d’abord, nous retrouvons la présence de l’impuissance, de la fatalité et de la malédiction, sujets caractéristiques du registre tragique. En effet, on retrouve plusieurs champs lexicaux, notamment celui du malheur et de la mort avec les mots « malheur ; morts ; funèbres ; ténèbres ; mal » mais aussi celui de la fatalité grâce aux termes « destinée ; destin ; fatal ». De plus, on constate qu’Hernani invoque Dieu; on relève ainsi les mots « Dieu ; religion ; âme » mais aussi des références à des forces supérieures qui contrôlent son destin, car il nous dit qu’il n’est qu’un « agent aveugle et sourd de mystères funèbres » (v. 993), qu’il « se sen[t] poussé » (v.995) ou encore qu’ « une voix » (v. 999) lui parle. Cela renforce l’idée d’impuissance, il ne contrôle pas ce qui se passe, il subit seulement. On retrouve cette idée avec la métaphore au vers 992 « Je suis une force qui va ». Il s’y identifie comme une force, un élément incontrôlable. La malédiction est elle aussi sous-entendue, il ne peut pas lutter contre son destin. Les termes « sans le vouloir » (v. 1004), « je dois être seul » (v.987) nous indiquent que tel un pantin de bois, il subit. Hernani nous explique aussi sa descente vers l’Enfer. C’est ce que nous montre la répétition au vers 997 « je descends, je descends, et jamais ne m’arrête ». Ce procédé d’insistance met en évidence cette descente non seulement vers l’Enfer, mais aussi vers les ténèbres, le malheur, la mort.
En outre, le tragique est souligné par l’idée omniprésente du sacrifice