Psychodrame
Le psychodrame est d'abord l'invention de Moreno : il s'agit alors d'un jeu de rôles permettant à Moreno d'inspecter les postures familiales, sociales, de chaque individu. Au lieu d'assister à un spectacle, le participant est invité à le jouer, éventuellement échangeant son rôle avec d'autres participants.
Sigmund Freud correspondit avec Moreno, mais n'en tira pas de méthode clinique.
Ce sont trois psychanalystes français, René Diatkine, Serge Lebovici et Evelyne Kestemberg qui modifièrent la structure du psychodrame, l'adapatant aux particularités de la psychanalyse et fondant le psychodrame analytique individuel.
Temps
Le psychodrame se répartit sur trois temps : élaboration de la scène, jeu psychodramatique et interprétation. Mais le meneur de jeu peut interrompre le jeu pour livrer une interprétation, ou pour mettre fin à une scène inutile, née d'une résistance.
Elaboration
Un psychanalyste meneur de jeu écoute le patient inventer une scène, souvent mettant en jeu des proches ou une situation récemment vécue. Le meneur de jeu peut éventuellement orienter le patient, surtout un patient en difficulté à ce moment.
L'élaboration sera aussi le temps d'assigner les rôles de la scène à des co-thérapeutes, eux aussi psychanalystes.
Jeu
Le jeu est le moment pour le patient de confronter sa représentation de la scène avec sa figuration en acte.
Mais les psychodramatisants joueront peut-être d'une manière que le patient n'attendait pas. D'autre part, il existe des procédés particuliers : ▪ un cothérapeute joue une personne ayant des ressentis similaires au patient (jeu en miroir). Ceci donne au patient la possibilité de s'identifier à un autre, image de lui-même. ▪ un cothérapeute (le double) se place derrière le patient et énonce ses pensées les plus latentes et non-dites. ▪ les rôles sont inversés ▪ le meneur de jeu met fin à la scène pour livrer une interprétation, puis la laisse redémarrer ou non
Interprétation
Cette troisième phase