Psychologie environmentale
La psychologie environnementale s'est pour partie formalisée dans les années 1970 (Ittelson, Proshansky, Rivlin, et Winkler, 19742), et correspond à la prise de conscience, dans des domaines aussi divers que l'architecture, l’anthropologie, l’urbanisme ou la psychologie, de la nécessité de prendre en compte la dimension humaine dans l’aménagement de l’environnement.
La psychologie environnementale s'est créée à partir et autour d'une demande sociale sur deux axes principaux: les questions architecturales et urbaines d'une part, et les problématiques liées à l'écologie et à l'évolution des écosystèmes d'autre part.
Les spécialistes de l'environnement et les psychologues ont réalisé à la fois l'importance de l'environnement et la nécessité d’intégrer les aspects psychologiques dans l'aménagement et la protection de l'environnement.
La psychologie environnementale repose sur une meilleure compréhension et prise en compte des interrelations complexes qui se tissent entre l'individu et son environnement, qu'elles soient conscientes ou non. Ce principe relationnel, décliné en termes d'interaction ou de transaction, fournit le cadre d'analyse. En tant qu’acteur, l’individu perçoit, ressent, se représente et se projette dans « son » environnement, de manière positive ou négative selon les cas. Cet environnement, avec ses particularités réelles ou fantasmées, la manière dont il est investi et façonné par l’individu participe de l’identité de l’individu et d'un groupe, et donne signification à leur comportement.
L’environnement n’est pas ici considéré comme un simple décor environnant l'individu ou le groupe, ni même uniquement comme source de services écologiques, mais pour ses aménités et aussi pour les peurs inconscientes qu'il peut susciter (peur du loup, peur du noir, peur du sauvage et de l'incontrôlé..). Il n’est pas uniquement composé d’éléments matériels : l’individu y est continuellement présent que ce soit de manière