Quand la mer monte
L'art dans le domaine des beaux-arts correspond à l'ensemble des objets crées sans but apparent, mais ayant pour seul objectif de se donner à notre regard. Ils doivent apporter un plaisir esthétique à l'individu, lequel peut dés lors formuler un avis sur l'œuvre, schématiquement représenté par les jugements "c'est beau" ou "c'est moche". Les beaux arts sont littéralement des ob-jets, c'est à dire jeter à la merci de notre regard. Ils sont créations de l'homme par l'homme, c'est ainsi qu'au delà de leur dimension purement esthétique, l'art cherche d'abord et avant tout à cristalliser un autre regard sur la réalité ou à montrer l'invisible ce que l'homme ne sait pas encore. Au cours des âges, les arts se sont vues attribuer différentes définitions les ramenant soit à l’imitation d’une réalité sensible chez Platon, soit à un moyen sensible d’accéder au vrai chez Hegel soit encore à la poiésis chez Aristote, c'est-à-dire tout ce qui est fabrication, technique et production. Cependant dans tous ces exemples nous pouvons trouver des arguments qui contredisent ces théories. D’abord l’art ne peut être une imitation de la nature, il ne peut pas non plus être assimiler au travail de l’artisan, les beaux arts ne sont pas utile et enfin ils ne sont pas un moyen inférieur à la philosophie ou aux sciences de témoigner de la réalité, ce que l’expression « moyen sensible » sous entend. L’art est création et non fabrication, c’est en ce sens qu’il semble affecter dans sa dimension première à nos sens, en effet ils doivent être beaux et seulement beaux. Mais cette idée que l’art ne serait destiné qu’a nos sens n’est-elle pas trop restrictive, trop réductive rendant la place des sens dans l’art faussement essentiel. Car si il est vrai que les sens nous donnent un contact direct avec le réel, sont-ils pour autant les seuls nous permettant d’apprécier une œuvre comme conception d’un être. Les beaux arts n’auraient-ils pas besoin de