Quelles fonctions pour le conte de fées ?
Le conte de fées serait-il purement gratuit, ou renfermerait-il des enseignements et des vertus curatives ?
Les auteurs de tels contes ont affirmé, et souvent mis en pratique, la fonction divertissante de ces récits, et parfois même leur fonction pédagogique. Cette pédagogie s’est alors appuyée sur le statut allégorique des contes : les enseignements étant prétendument représentés de manière imagée, afin de mieux agréer au lecteur. Mais, plus récemment, des psychanalystes ont également pu exploiter ces récits imagés (dépassant ainsi le projet conscient des conteurs) pour mettre en évidence le pouvoir de symbolisation des contes de fées, et affirmant ainsi le caractère cathartique et thérapeutique de ces récits merveilleux… I/ À l’origine, une double fonction « plaisir » et « éducation » Dans Le conte de fées du classicisme aux Lumières, Jean-Paul Sermain pose les fondements du débat qui entoure les fonctions de ce genre littéraire, en notant qu’« on ne sait pas pourquoi