Quelques thèmes de "l'assommoir"
La classe populaire représenté dans le roman est loin d'avoir adopté les codes vestimentaires de l'époque : « ils étaient des jolis cocos […] de se ficher du monde, parce-qu'on n'avait pas de gants beurres frais à leurs couleurs sous le nez! ».Alors qu'au 18è siècle on arborait des couleurs criardes, au 19è siècle l'habit noir est privilégié et a plusieurs signification : respect, décence, sérieux, sobriété. Or les tenues du cortège lors du mariage de Gervaise et Coupeau sont toutes très différentes et elles marquent le manque d'élégance de la noce : le pantalon jaune de Boche fait tâche au mariage comme à l'enterrement de Maman Coupeau; Bibi-la-Grillade est « boutonné jusqu'au cou, sans gilet » et laissait passer « seulement un coin de sa cravate roulée en corde ». Maman Coupeau tourne elle aussi au ridicule avec son châle vert, son bonnet noir et ses rubans rouges. Ainsi que Madame Fauconnier qui se montre avec « une cravate rose et un bonnet très chargé de fleurs ».
Zola a un jour observé les ouvriers et les ouvrières rentrant du travail et a noté leurs tenues : les femmes portent des bonnets et beaucoup de filet pour recouvrir leurs cheveux; elles s'habillent avec des caracos, des tabliers et des jupes droites sans forme. Les ouvriers sont en général habillés en blouse, en bourgeron ou encore en paletot. Les vêtements usés sont rapiécés pour ne pas en racheter d'autres, jusqu'à ce qu'ils deviennent des loques. Nana essaye tant bien que mal de bien paraître en rajoutant des rubans et des fleurs à sa casquette.
La bestialité.
Zola caractérise aussi la langue populaire par des métaphores animales : l'univers où le peuple de l'Assommoir vit transforme les hommes en bêtes. Zola a par exemple donné des noms d'animaux à ses personnages : Mme Lerat, Mr et Mme Poisson, Mme Putois... Gervaise est un mouton ou une mule dévouée qui veut « avoir la niche et la pâtée »; Bijard est un loup qui mange sa femme et sa fille; les Lorilleux sont