Quels sonts les effets du progrès technique
INTRO
Victor Hugo (1802-1885) est un enfant de la Révolution (historiquement). Fils d’un général d’empire et d’une mère attachée à donner à ses 3 fils le goût de l’étude et de la liberté, il écrira à 14 ans : « Je veux être Chateaubriand ou rien. » Il deviendra le monstre sacré de la littérature que l’on connaît. Polygraphe, il rédigera aussi bien des recueils poétiques (Les Contemplations, Les Châtiments) que des pièces de théâtre (Ruy Blas, Hernani) ou des romans (Notre-Dame de Paris, Les Misérables) Elu à l’Académie française à 39 ans seulement, il passe encore aujourd’hui pour avoir été le chef de file du romantisme.
Le Dernier jour d’un condamné est une œuvre de fiction (un roman paru en 1829) mais sa préface est autobiographique : elle est un cri de révolte contre une institution française : la peine de mort. Il y développe sa thèse abolitionniste.
Plan détaillé I. Une réfutation argumentée et explicite
1. La logique de la démarche
2. L’analyse minutieuse des arguments
II. La dimension polémique du discours
1. L’apparence d’un dialogue
2. Le mélange des registres
I. 1. Le pronom démonstratif « ceux » (l. 1) montre le point de vue des partisans de la peine de mort. L’adjectif « nécessaire » illustre son bien fondé. Cette thèse, Hugo l’expose pour mieux la réfuter. D’où : l’emploi de connecteurs logiques : « d’abord », « parce que » (l. 2) Emploi judicieux du verbe « retrancher » : double sens (syllepse) Couper la tête d’un individu néfaste le retire de la société (on éradique le mal) mais on lui « tranche » aussi la tête. Rappel d’un rituel sanglant et barbare. Dimension visuelle du texte. Or Hugo va rigoureusement organiser son discours : sa démarche est logique : d’abord, les arguments pour la peine de mort ; puis contre et enfin la réfutation