II- La normalité culturelle : qu’est-ce qu’un barbare ?
Lorsqu’on découvre la diversité des cultures, c’est d’abord la curiosité qui prédomine plus qu’un sentiment xénophobe (étymologiquement peur de l’étranger). Cependant, certaines pratiques tribales sont un véritable choc pour la communauté européenne car elles questionnent directement leurs propres valeurs morales. C’est le cas de la pratique du sacrifice humain chez les aztèques qui a donné à un célèbre débat en 1550 au sein de l’université …afficher plus de contenu…

Las Casas incarne donc des valeurs plus humanistes qui reposent sur des rapports de réciprocité entre humains, prônant le respect, l’acceptation, l’empathie, et dans une certaine mesure l’ouverture à d’autres cultures.
D’autres pratiques, comme le cannibalisme, c'est-à-dire manger un individu de son espèce (on parle aussi d’anthropophagie dans le cas des hommes), sont considérées comme tout aussi barbares. A tort ou à raison ? Le barbare n’est pas seulement l’étranger, comme c’est le cas chez les grecs ; c’est l’individu qui n’est pas civilisé au point d’être rejeté hors de la normalité humaine. Claude Levi-Strauss, anthropologue français du XXe, qualifie ce comportement d’ethnocentrisme : c’est parce qu’on juge à partir de notre propre culture (considérée comme …afficher plus de contenu…

Nous pouvons prendre l’exemple de la répression des catholiques par les protestants en Angleterre durant le règne d’Elisabeth I au XVIe siècle. Gravure 1
A – Chevalet pour écarteler. B – On plante des aiguilles entre la chair et les ongles. C – Dans une toute petite geôle, la victime ne peut se tenir ni debout, ni assis, ni couché, sans hydratation, les crampes sévissent. https://www.dailymotion.com/video/x5v8ioj
Gravure 2
A – Mort de faim en prison jusqu’à la putréfaction. B – Etau pour plier le corps.

Gravure 3
A – Une femme est mise nue, on lui lie les pieds et les mains, et on la couche sur une pierre, on pose sur