Lecture Analytique : «Des cannibales», Montaigne.

I. La dénonciation de l'intolérance des Hommes.
1. Le rejet de l'autre.
Montaigne s'oppose à l'opinion publique («or» conjonction adversative l.1). Ce texte s'inscrit dans le registre polémique (opposition de deux thèses). Montaigne s'exprime à la première personne du singulier dès le début du texte. Il rejette totalement la thèse adverse avec cette négation forte «il n'y a rien» l.1 où il rejette les mots BARBARES et SAUVAGES. Il explique pourquoi il rejette ces mots, il prétend que les Européens appellent BARBARIE ce qui est différent. Montaigne utilise le pronom distributif «chacun» l.2 pour montrer que n'importe qu'elle personne peut se sentir impliquée car c'est dans la nature de chacun.
Montaigne fait ressortir le coté égocentrique, narcissique et orgueilleux de l'Homme.

2. L'égocentrisme et l'ethnocentrisme.
On prend toujours pour vérité et raison ce qui n'est en faite qu'opinion et usances. La vérité et la raison ≠ les opinions et usances = Antithèse. Cette antithèse souligne l'égocentrisme et l'ethnocentrisme. La répétition du mot «la» ou «le» souligne cet égocentrisme.

II. La nature supérieure à la technique humaine.
L’Homme a tendance a vouloir dominer tout ce qui est «sauvage».
1. De l'Homme sauvage à la nature sauvage.
A la ligne 6, Montaigne compare les sauvages avec les fruits de la nature en utilisant le comparatif «de même que». Il est encore une fois dans l'opposition «à la vérité» l.7; «plutôt» l.8. Il utilise le mode conditionnel.
Pour lui, les fruits que l'Homme a cultivé sont détournés, et altérés par des artifices (connotations péjoratives). Pour lui, la technique humaine est inférieure à la nature. A la l.9, il utilise «ceux-là» qui renvoi aux fruits sauvages et «ceux-ci» qui renvoi aux fruits artificiels.
La catégorie des fruits naturels est associée à des adjectifs mélioratifs (allitération en «v» l.9) ainsi qu'à l'accumulation du «et» (polysydète).
Montaigne souligne le