Question corpus: différentes conceptions de l'amitié
En effet chacun des textes dressent des portraits plus ou moins différents de l’amitié. Lorsque Montaigne évoque la relation entre deux amis, il la représente par l’association de deux âmes jusqu’à ce qu’ « elles se mêlent et confondent l’une en l’autre» à la ligne 3. Il a une vision moins rationnelle et pour lui une amitié entre individus n’est pas qu’un simple rapprochement mais une fusion de leur âme. Montaigne voit l’amitié comme étant dirigée par le destin lorsqu’il évoque la présence d’une « force inexplicable et fatale » à la ligne 8. L’idée d’une amitié prédestinée revient tout au fil du texte, comme on peut l’observer des lignes 10 à 12, Montaigne parle d’une « ordonnance du ciel », puis de « hasard une grande fête et compagnie » ce qui montre que le destin les a quand même rapproché. Pour Montaigne une amitié véritable est une amitié fusionnelle. Par ailleurs on observe un champ lexical présent de l’union par « confondent », « mélange » ou encore, « quintessence » aux lignes 3, 4 et 19. Cette « fusion » évoque la perfection et elle fait un parfait éloge de l’amitié à l’inverse de Molière qui après lui fera une critique de l’hypocrisie dans l’amitié.
Jean de La Fontaine, à l’instar de Montaigne fait l’éloge de l’amitié