Question Corpus épique
Dans le corpus qui nous est présenté, on trouve trois extraits de textes appartenant tous les trois au genre épique. Le premier est tiré de l’Illiade (chant XX), écrite par Homère, datant du IX et VIII ème siècle. Le deuxième est issus de la chanson de Roland, écrite au XI, dont l'auteur est inconnu.. Le troisième est tiré de : Le Roman de Tristan et Iseult (chapitre II), dont la date et l'auteur demeurent incertains. Dans chaque extrait, on a affaire à un combat contre un héros et son ou ses adversaires. Il s'agit d'un combat entre le fougueux Achille et les Troyens, dans le premier extrait : ce dernier, qui s'était retiré de la bataille en raison de l humiliation d'Agamemnon, revient au combat durant la guerre de Troie, après la mort de son ami Patrocle. Dans le second extrait, on assiste au combat de Roland, le neveu de Charlemagne, contre les sarrasins. Ce combat a été déclenché par Ganelon, furieux que Charlemagne préfère son neveu à lui. Enfin, dans le dernier texte, nous assistons indirectement au combat de Tristan contre le Morholt. Tristan est chargé d'amener na nièce de ce dernier, dont il est tombé amoureux, à son oncle, le roi Marc, qui veut l'épouser. Nous allons donc démonter en quoi ces trois textes relèvent du registre épique.
Dans ces extraits, la réalité est amplifiée. Cela permet de mettre en avant la bravoure des héros,et leur surhumanité, notamment grâce à de nombreuses hyperboles. Par exemple, dans le texte de l'Illiade, ces hyperboles mettent en avant l'habileté au combat et l'étonnante force d'Achille « et aussitôt, par l'autre oreille, sortit la pointe de bronze » ; « Achille, … jeta au loin sa tête avec le casque ; « la moelle jaillit des vertébrés ». Dans la chanson de Roland, on repère une hyperbole, selon laquelle Roland coupe l' homme en deux d'un seul coup d'épée : « lui fend le crâne et la chevelure, […] et tout le crâne jusqu'à