Question de corpus
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Question :
"Dans quelle mesure ces portraits prennent-ils appui sur le réel, dans quelle mesure le transposent-ils ?"
Les quatre textes composant le corpus appartiennent au genre littéraire du roman mais à des époques différentes. Le premier est extrait de Le chef d’œuvre inconnu d’Honoré de Balzac, le second de L’homme qui rit de Victor Hugo, le troisième de L’Assommoir d’Emile Zola et le dernier de Le temps retrouvé de Marcel Proust. Les trois premiers datent du XIX ème tandis que le dernier du XXème siècle. Il s’agit de quatre portraits visant à mieux nous faire connaître un personnage.
Tout d’abord ces quatre textes prennent tous appui sur le réel, véritable source d’inspiration. En effet tous utilisent l’art du portrait pour décrire minutieusement les moindres détails physique, les gestes et les attitudes de leur personnage. Balzac nous décrit avec précision un riche vieillard aux habits luxueux « magnificence de son rabat de dentelle », « prépondérance sécurité de la démarche ». Victor Hugo travaille lui aussi selon cette technique à la limite de la caricature « l’espèce de visage inouï ». Zola, écrivain naturaliste, soigne les détails des mouvements avec « il prit sa distance » et « il ne se pressa pas » mais aussi de la carrure de « Gueule d’or » avec « des épaules et des bras sculptés » et du milieu ouvrier même. Enfin Proust, lui se focalise sur le visage du vieil aristocrate dévasté par les passions de la vie et décrit avec clarté les aspects physiologiques du personnage avec «fouettée de toutes parts par les vagues de la souffrance » et « noirceurs effrayantes et prophétiques, de la vieillesse ».