Question de la qualité du travail
Introduction générale aux questions « travail et emploi en Europe » : La dynamique des marchés du travail (ue, usa, Japon)
Question de la qualité du travail
En quoi la communauté européenne peut-elle jouer un rôle sur cette question de la qualité du travail ?
Tout au long des années 1980 et 1990, du fait de la crise, c’était la question des emplois et de leur pénurie qui était au centre des analyses. Mais le contexte sociopolitique de 2003, avec la 1ère réforme du mouvement des retraites, a fait resurgir un certains nombre de questions jusque là apparaissant comme secondaires.
Existe-t-il des métiers qualifiés pénibles, que l’on peut quantifier ?
Cela amène d’autres questions comme celle de la définition de ce qu’est un travail pénible, ou celle de la souffrance psychologique des travailleurs. De nombreuses enquêtes ont dès lors été entreprises face à ce nouvel enjeu facilement politique.
Mais quel est aujourd’hui l’impact du travail sur la santé physique des gens ?
Cette question s’était posée dès le début des années 1990 au sein des instances européennes, car il y avait l’idée que la qualité de l’emploi était au centre de l’activité européenne et donc du développement économique.
Pourquoi les instances européennes se sont-elles interrogées sur ces questions aussi tôt par rapport à nous ?
1/ La détérioration des conditions de travail, les accidents du travail, les dépressions, les usures corporelles etc. ont un coût pour les systèmes de protection sociales des différents États membres. Le travail de prévention semble un moyen d’améliorer la qualité des emplois, il y a donc une perspective économique à ne pas négliger.
2/ Il y a également un débat au sein de la communauté européenne sur les critères définissant un bon et un mauvais travail : Pour les pays anglo-saxon un bon travail n’est pas un travail stable garanti à vie. Chez eux, ce n’est pas la sécurité de l’emploi qui est mise en avant,