Les trois textes choisis traitent du thème de la marginalité dans les villes du sud. Un phénomène est marginal par rapport à quelque chose qui ne l’est pas. Face a la ville organisée, intégrée dans le système économique capitaliste, la marge renvoie à l’idée de « bord » qui existe par rapport a un système dominant. Elle se caractérise par l’atténuation des critères qui définissent le centre. La marginalité désigne un processus économique et sociale voir politique avec des groupes dominés et des groupes dominants. L’école de Chicago a appréhendé la marginalité comme un phénomène transitoire naturel aboutissant à terme a une intégration dans le système libéral. Ce n’est que dans les années 1970 que la géographie s’est intéressée à la ville du sud en tant qu’objet d’étude. On commence alors a parler de « masses marginales » et de « secteur tertiaire primitif » qu’on appellera plus tard « secteur informel » en opposition au « secteur capitaliste » la notion de marge s’inscrit alors dans une problématique de classes développé par Karl Marx au cours du XIX .c’est dans ce contexte que la revue tiers monde et cahiers d’études africaines ont été crées . Celles-ci privilégient une approche anthropologique et historique des villes du sud. Dans un contexte de crise du capitalisme la notion de marge reprend son sens et mise à jour par la conjonction d’une nouvelle forme de pauvreté urbaine et massive qui se localise dans l’espace urbain en périphérie mais également dans certains interstices. Se pose alors la question Des mécanismes qui permettent de créer et de maintenir les marges dans les villes africaines ?

Nous traiterons la question de la marginalité sous un aspect économique de rapports de production replacé dans un contexte de mondialisation pour ensuite en saisir les oppositions internes.

I) Une définition économique de la marginalité :

Explosion urbaine dans la ville africaine
La rapidité de la croissance de la population urbaine est une