Réforme portuaire au maroc
Février 2002
Gérard Charreaux, Professeur à l’Université de Bourgogne Pôle d’économie et de gestion (Iae-Latec) 2, Bd Gabriel, BP 26611 21066 Dijon Cedex, France
Fax: +33 (0)3 80 39 54 88 Email : gerard.charreaux@wanadoo.fr
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Ce texte est en cours de publication sous le titre « Le gouvernement des entreprises » dans J. Allouche (Coord.), Encyclopédie des ressources humaines, Economica.
2 Le thème du « gouvernement » ou de la « gouvernance des entreprises » a pris récemment une grande importance tant dans les préoccupations des hommes politiques ou des journalistes, que des chercheurs de différents champs disciplinaires (droit, économie, gestion, science politique…). Par exemple, en France, la récente loi sur les « Nouvelles régulations économiques » porte directement sur la gouvernance des entreprises. Sur le plan international, des organisations économiques, telles que l’OCDE ou la Banque Mondiale, ont pris position en matière de gouvernance. Enfin, on ne compte plus les articles scientifiques consacrés aux différents systèmes nationaux de gouvernance, notamment à leur réforme dans les anciens pays du bloc communiste. La question de la gouvernance semble désormais indissociable de celle du développement économique. La théorie de la gouvernance n’a pas pour objet d’étudier la façon dont les dirigeants gouvernent mais dont ils sont gouvernés. L’origine du thème se situe dans l’analyse de Berle et Means (1932) qui faisait suite à la crise de 1929. Pour ces auteurs, le problème de la gouvernance est né du démembrement de la fonction de propriété, – en une fonction de contrôle, qui fait intervenir les systèmes d’incitation et de surveillance, censée être accomplie par les actionnaires et une fonction décisionnelle supposée être l’apanage des dirigeants –, qui s’est produit dans les grandes sociétés américaines au début du siècle, et qui caractérise la