Réponse de philippe le bel à l’empereur vii, 1312
La référence à Dieu montre ici le caractère solennel de cette reconnaissance. Le roi de France rend aussi honneur à l’empereur lui-même, en rappelant les bonnes relations entretenues entre les deux dirgeants : « qui nous a été et sera toujours très chère ». Cette lettre apparaît aux primes abords comme une correspondance diplomatique entre deux dirigeants. Mais par cette lettre, le roi rappelle surtout la mission impériale en la définissant et l'aspect religieux qu'elle incombe. L’empereur doit son pouvoir à Dieu et a donc un rôle de protection envers l’Eglise, « en reconnaissance de ses bienfaits ". Il doit veiller à s’« engager dans la voie marquée par ses mandataires pour conserver la paix de la Sainte Eglise de Dieu ». Ce rôle qui s’inscrit dans la continuité des derniers empereurs romains, et …afficher plus de contenu…
B) une souveraineté royale menaçanteL’enjeu de ce dernier paragraphe est de comprendre l'intention de l'empereur. Philippe le Bel reste prudent, et laisse supposer que l'intention de l'empereur n'etait pas d'affirmer sa supériorité sur le roi francais « Il n’est pas certain ( ;;; ) intention » l.22. Le roi laisse planer deux hypothèses d'interprétation. La première interprétation suggère alors une maladresse effectuée par l’empereur qui n’envisage pas alors de prétention hégémonique. La seconde interprétation suggère le stricte opposé, une volonté hégémonique impériale. Philippe le Bel n’accuse donc pas frontalement l’empereur, et lui laisse donc, à la suite de l’exposition des