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L’évaluation du potentiel de production d’une économie, en l’absence de fluctuations cycliques, constitue un enjeu important de politique économique. La mesure de la position de l’économie dans le cycle permet de porter un jugement sur les perspectives d’inflation et d’apprécier la situation structurelle des finances publiques. Les indicateurs de position de l’économie dans le cycle permettent notamment de séparer les influences transitoires des situations structurelles et de mettre ainsi en évidence la formation d’éventuels déséquilibres sous-jacents et durables. À court terme, l’ampleur et la persistance des écarts entre activité potentielle et activité effective permet d’apprécier l’équilibre des forces entre offre et demande et par-là même d’évaluer les tensions inflationnistes. À moyen terme, la mesure du potentiel de production fournit des indications utiles sur le sentier de croissance durable et non inflationniste de la production et de l’emploi. Cette analyse s’avère particulièrement utile dans l’évaluation de la politique budgétaire. Elle permet de mesurer un solde public structurel sous-jacent et de porter ainsi un jugement sur la situation des finances publiques au-delà de l’impact des mouvements de court terme de l’activité. L’activité économique est soumise aux fluctuations conjoncturelles de courte période provenant des variations de la demande des différents agents économiques, français ou étrangers. Elle est néanmoins fondamentalement déterminée à plus long terme par la capacité de l’économie française à produire les biens et les services répondant à cette demande. La notion de PIB potentiel vise à mesurer cette capacité d’offre de l’économie dans un régime soutenable, c’est-à-dire sans tension inflationniste ou déflationniste. L’« écart de production » est alors défini comme la différence entre le PIB effectivement observé et le PIB potentiel. Les différentes méthodes qui existent pour estimer l’écart de