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Analyser et faire évoluer les pratiques éducativesAuteur(s): Jacques Danancier -
éd. Dunod, 2006 (186 p. ; 23 €)
Le besoin de construire un regard réflexif sur ses pratiques s’inscrit dans un processus de professionnalisation croissante. Il apparaît essentiel de commencer par replacer les modes opératoires des équipes dans une hiérarchisation qui restitue les fondations au niveau des valeurs initiales de l’institution. Car, ce qui constitue la raison d’être, la place et le faire ensemble des professionnels s’abreuve à des convictions morales, humanistes et altruistes de portée générale. Puis viennent les missions attribuées par la société. Elles définissent les publics destinataires de la prestation proposée qui peuvent relever de l’éducation spécialisée, du handicap ou de la protection de l’enfance. Elles précisent aussi le mode d’intervention : en milieu ordinaire ou sous la forme d’une prise en charge globale (famille d’accueil, établissement), mais aussi dans une approche venant mixer les deux. Elles définissent enfin les modalités dans le temps : l’urgence, le temporaire ou le long terme. Les méthodes qui découlent de l’axe d’intervention choisi sont les véritables soubassements des pratiques de terrain. Ces actions quotidiennes ne sont pas gravées dans le marbre : elles doivent pouvoir être relatives, évaluables et adaptables. Les équipes les font vivre selon trois modèles institutionnels. Le premier est marqué par un grand éparpillement, les intervenants ne partageant que très peu de repères communs dans leurs façons de procéder respectives. Le second correspond à un fonctionnement très rigide : y dominent un corpus référentiel incontournable et des velléités de contrôle obsessionnelles. Le troisième modèle, c’est celui qui privilégie une grande latitude quant aux modes d’intervention marqués par beaucoup de labilité dans le temps. Mais quelle que soit l’approche initiale, l’analyse de la qualité d’une pratique doit