Relations interculturelles
La société québécoise est reconnue comme étant une société multiethnique prônant l’ouverture d’esprit, l’égalité des droits et le respect des différences. Pourtant, « c’est en Ontario (42 %) et au Québec (40 %) que l’on retrouve le plus fort appui à la diminution de l’immigration légale » (OPAR, 2010 : 2). N’est-ce pas étrange qu’une société aussi multiethnique soit si réticente à l’immigration ? Ne serait-ce pas un peu contradictoire ? La réponse à ces questions serait : pas vraiment. Depuis quelques années, l’enjeu lié aux relations interculturelles entre immigrants et québécois s’est aggravé, et ce, pour une raison bien précise : il faut savoir faire la différence entre multiethnicité et multiculturalisme. Depuis toujours, les québécois forment un peuple très métissé. Notre histoire a fait en sorte qu’aujourd’hui du sang amérindien, italien, irlandais coule dans nos veines. On ne se base pas à la couleur de peau pour définir un québécois de souche. «Notre rapport à l'identité n'est pas racial, mais culturel» (Alexis Cossette-Trudel, 2010 :1).
Ne se voulant pas nécessairement multiculturel, le peuple québécois semble réaliser que la cohabitation de plusieurs cultures est impossible sans l’abandon de certains symboles de sa propre culture. Ainsi, entrant de plus en plus dans une crise identitaire, celle-ci laisse derrière elle les effets néfastes de la violence structurelle qu’elle exerce par la même occasion. Tout comme nous l’avons expliqué plus tôt, la tolérance et l’acceptation sont deux notions bien différentes. Le peuple québécois est très tolérant mais c’est également un peuple où pullule le racisme, racisme qui se cache derrière l’indistinction de ces deux notions. Ce projet vise justement à percevoir l’invisibilité des composantes de cette violence structurelle et symbolique et son pouvoir d’affecter le vivre ensemble. Malgré les différentes lois adoptées par le gouvernement québécois pour tenter de maintenir le bon vivre