* Introduction
Mentir à autrui est lui affirmer comme vrai ce que l’on sait faux dans le but de le tromper. Lorsque nous lui mentons, nous savons une chose que nous lui cachons. Nous créons alors une illusion chez cet individu. Mais à quoi servirait un mensonge si on sait que c'est un mensonge? Pour que le mensonge à soi-même soit possible, ne faut-il pas qu'on le confonde avec l'illusion ou avec l'erreur? Mais ce n'est plus un mensonge au sens strict puisque quand je me mens, je me cache quelque chose que je suis tout de même censé connaître. Ainsi, je m’illusionne sur mes propres pensées, mes défauts et qualités. Chacun peut alors s'illusionner, se tromper sur lui même. Cependant, il paraît impensable que nous puissions être victime d'une manipulation dont on est soi même l'auteur ? Comment ne pas être conscient d'une vérité qu'au fond nous connaissons ? La conscience ne nous rend-elle pas entièrement maître de mes pensées ? I- Il est possible de se mentir à soi-même
S’il est dit qu’il ne faut pas se mentir à soi-même, comme on le dit, c’est que le mensonge à soi est possible.

a. Les préjugés le mensonge apparait sous 2formes : l’affirmation d’un fait incertain ou la déformation et la falsification d’un fait.
Lorsqu’on se ment sur la véracité d’un fait, on essaye de se convaincre qu’il ne l’ait pas, car il nous est redouté. Or, ce fait est redouté car il ne rentre pas dans nos « standards », nos cadres de pensées et d’intérêts.
Il se peut aussi que, par un même désir d’uniformité, nous tentons de clarifier nos penser, d’y mettre un nom précis. Ainsi nous précipitons les choses et affirmons quelque chose que le peut dire incertain et donc, se mentir en croyant à cette chose. Par exemple, il nous arrive de nous convaincre que nous avons des sentiments pour autrui que nous ne sommes pas sur d’éprouver.
Comme le dit Bergson dans Essai sur les données immédiates de la conscience, la conscience de l’Homme est contrainte par les exigences de la