I) La rencontre entre Marc Antoine et Cléopâtre

1) Une rencontre entre deux personnes déifiées

Au cours de notre texte, nous avons pu remarquer que Cléopâtre et Marc Antoine sont déifiés dans les faits rapportés par Plutarque. Or, c’est le peuple qui les déifie. Marc Antoine est comparé à Dionysos. Nous pouvons l’observer à la ligne 12 « venait chez Dionysos ». Ce Dieu est un dieu grec, il est le dieu de la vigne, du vin et des excès. Dans la mythologie romaine, Dionysos équivaut à Bacchus. Cléopâtre, quant à elle, est considérée comme Aphrodite. Nous le voyons à la ligne 5 « représentent Aphrodite » ainsi qu’à la ligne 11 « c’était Aphrodite ». Aphrodite est la déesse de l’amour, des plaisirs et de la beauté. La déesse romaine équivalente est Vénus.
A coté de cela, Cléopâtre se déifie elle-même. Nous avons déduit cela avec les déguisements de ses accompagnants. Ces servantes sont déguisées d’une part en Néréides et d’autre part en Grâces. Les Néréides sont des nymphes marines, fille de Nérée (dieu marin primitif) et de Doris (nymphes des eaux). Les Grâces sont trois sœurs, filles de Zeus et d’Eurynome (Océanide). Des enfants sont déguisés en Amour. Ce sont des divinités secondaires. Pour finir, dans ce texte, une hiérogamie est amorcée. Une hiérogamie est un mariage entre deux divinités. Or, en 41 av. JC, Cléopâtre et Marc Antoine ne sont pas encore mariés. L’auteur sous-entend le futur mariage à la ligne 11-12 : « C’était Aphrodite qui, pour le bonheur d’Asie, venait en partie de plaisir chez Dionysos. ». En ce qui concerne la citation « pour le bonheur d’Asie » peut être interprétée, non pas comme un mariage divin, mais comme un programme politique qui allie deux personnes déifiées pour dominer l’Orient.

2) Une volonté d’impressionner l’autre

Certes les deux personnages sont déifiés par l’auteur mais il y a une volonté d’impressionner de part le luxe et d’autre part avec une idée d’abondance. Le luxe est très présent dans ce