Renoncer à ses désirs, est-ce bien raisonnable ?
Par son étymologie, le désir est lié à la nostalgie, le regret de ne pas avoir obtenu l'objet de notre désir. Ainsi, l'« étoile » suggère un objet inaccessible, irréalisable. L'essence du désir est de n'être jamais satisfait, c'est-à dire de réclamer toujours autres choses, et en effet, ignorer ce que l'on souhaite vraiment.
Le problème du désir se situe autour de la notion de l'Être et de l'avoir. En effet, quand on obtient ce que l'on a désiré, cela s'évanouit. Le paradoxe est donc lié au manque à combler. Le désir veut et ne veut pas à la fois la satisfaction : si on l'obtient, il disparaît. Donc le désir est un objet évanescent. Comme il est fugitif, il provoque d'autres désirs. C'est un désir sans fin.
Ainsi, on peut se demander si renoncer à ses désirs, est-ce bien raisonnable ? Dans un sens, oui. Si l'homme y renonce, il ne souffrira plus. Toutefois, le désir est ce qui anime l'âme, c'est une chose fondamentale dans la vie de l'homme et dans son évolution.
Si l'homme renonce à ses désirs, il ne subira plus de manque. Ceci permet donc de ne pas souffrir d'être toujours dans l'insatisfaction. Pour Épicure, la solution pour ne pas souffrir de ses désirs est de se suffire à soi-même et de calculer ce qui peut nous faire plaisir de manière à ce que notre âme ne soit pas troubler. Épicure administre un