Joss Le Guern est breton et ancien marin. Son bateau, le chalutier « Le Vent de Norois » a fait naufrage le 23 août en mer d'Irlande à trois heures du matin avec huit hommes à bord. Deux hommes sontmorts. C'était il y a quatorze ans. Suite à cette tragédie, Joss a déglingué l'armateur négligent du « Norois », passé neuf mois en taule pour coups et blessures avec intention de donner la mort etquitté le port de Guilvinec pour s'installer à Paris. Son nouveau métier est crieur de rue au carrefour Edgar-Quinet-Delambre. Il s'est fabriqué une sorte d'urne qu'il a baptisée « Le Vent de Norois II», qu'il accroche à un arbre pour permettre aux gens d'y déposer leurs messages destinés à la criée. Chaque message est dans une enveloppe cachetée et lestée d'une pièce de cinq francs.
Le commissaireJean-Baptiste Adamsberg est alerté par une femme inquiète de la présence de grands "4" noirs inversés ayant deux barres à la fin et sous-titrés des trois lettres CLT (Cito Longe Tarde) sur les portesde son immeuble. Il devient curieux lorsqu'un second immeuble subit le même sort où se rajoutent encore de grands "4" noirs et les lettres, et s'inquiète véritablement à son tour lorsque le crieur,épaulé d'un vieil érudit (Decambrais), vient lui rapporter des messages énigmatiques laissés par un inconnu.
Des messages annonçant le retour du fléau de Dieu (la peste), sèment la panique à Paris oùla grande peste a fait de grands ravages. Bientôt, lorsque l'affaire commence à être connue, il devient de plus en plus difficile pour Adamsberg de poursuivre son enquête puisque les "4" faits par lesemeur se mêlent à ceux des paniquards. Et, bientôt, de plus en plus de gens viennent à la criée de Joss le Guern qui continue de dire les "annonces spéciales" du semeur.
Petit à petit, ces deuxaffaires vont se rejoindre en une seule et tortueuse énigme. Le commissaire Adamsberg va alors mener une longue enquête et tenter de retrouver le commanditaire de tous ces messages. Les protagonistes... [à