Retombée économiques nuage de cendres du volcan islandais
Si elles mettent en danger réacteurs et carlingues, les particules fines du nuage de cendres dû à l'éruption d'un volcan islandais s'infiltrent également dans les rouages de l'économie. Outre les pertes des compagnies aériennes – l'Association internationale du transport aérien (IATA) qui représente 230 compagnies aériennes estime que la paralysie du trafic aérien coûtait plus de 148 millions d'euros au secteur par jour –, plusieurs secteurs sont touchés par la crise du ciel européen, même si l'impact est pour l'instant limité.
Au niveau macro-économique, "l'arrêt de l'activité aérienne est en partie compensé par les autres moyens de transports", estime Marc Touati, économiste chez Global Equities. Côté tourisme, "de nombreuses entreprises sont sans doute pénalisées mais d'autres (restaurants, hôtels, libraires, loueurs de voiture) profitent aussi sans doute" de la situation, avance Emma Ménascé, économiste chez Natixis.
Toutefois, "si ce blocage devait encore durer une semaine, il est clair que les coûts économiques commenceraient à devenir conséquents", prévient M. Touati. Ainsi "un blocage durable se traduirait par des ruptures de stocks dans certains domaines, notamment pour les biens alimentaires et les biens industriels, ce qui entraînerait à la fois une augmentation des prix et une baisse de l'activité".
Selon une étude de la banque canadienne TD, le chaos causé par le nuage n'aura qu'un impact limité si le trafic aérien reprend rapidement. L'UE prévoit une "croissance laborieuse" de 1,7 % en 2010. Si les difficultés continuaient pendant plusieurs mois, cette prévision devrait être ramenée entre 0,7 % et 1,2 %, avertit le document.
L'ÉCONOMIE ASIATIQUE TOUCHÉE
Les raffineries françaises pourraient rapidement baisser leur production de kérosène si la fermeture des aéroports devait se poursuivre encore pendant quelque temps, selon l'Union française des industries pétrolières (UFIP).
Les secteurs