Etre riche, c’est posséder. Lorsqu’on s’imagine une personne riche, on pense à une personne au revenu élevé qui possède un grand nombre de biens et qui n’est pas dans le besoin. Cette image de la richesse est remise en question par Montesquieu dans l’extrait que nous allons étudier de son œuvre De l’esprit des lois. Il expose l’idée qu’« un homme n’est pas pauvre parce qu’il n’a rien mais parce qu’il ne travail pas». Les nobles pourtant, ne travaillaient pas ; ils n’effectuaient pas d’effort par nécessité. Ils consacraient en revanche leur temps à l’oisiveté, au plaisir et le travail n’était pas une valeur. L’homme pauvre qui travaillait son métier pour subsister était, lui, démunis de toute richesse matérielle; son savoir faire était donc selon le philosophe sa seule richesse. Ceci peut nous emmener à réfléchir à qu’est ce qui fait la richesse d’un homme ? Nous montrerons tout d’abord que selon Montesquieu la richesse d’un homme est son travail, puis nous montrerons qu’il pense qu’il faut l’intervention de l’Etat pour que cette richesse porte au mieux ses fruits.

Nous allons donc premièrement montrer que pour Montesquieu, la richesse d’un homme est son travail. Tout d’abord, il prétend que le travail est une richesse. En effet il affirme, explicitement et dès la première phrase du texte, qu’ « un homme n’est pas pauvre parce qu’il n’a rien mais parce qu’il ne travaille pas ». Il répète ensuite cette idée dans une comparaison. Pour lui quelqu’un qui travaille sans sous se porte aussi bien que quelqu’un qui vit juste de son argent.
Le philosophe apporte alors une nouvelle comparaison qui, elle, introduit la dimension de liberté qu’offre un métier. L.3 « Celui qui n’a rien et qui a un métier n’est pas plus pauvre que celui qui a dix arpents de terre en propre, et qui doit les travailler pour subsister ». En utilisant le mot métier, il suggère que l’individu est spécialisé dans un domaine de travail précis. Cette spécialisation offre effectivement une