Rimbaud
Lycéen brillant et poète précoce, Arthur Rimbaud excelle dans les compositions latines, parmi lesquelles on trouve ses plus anciennes productions en vers connues. Sous l'influence des romantiques et des parnassiens, ses premiers vers français connus datent de la fin de l'année 1869 (Les Etrennes des orphelins et Invocation à Vénus, plagiat d'une traduction de Lucrèce par Sully Prudhomme). Bientôt soutenu par son nouveau professeur Georges Izambard en classe de rhétorique, il écrit à quinze ans et demi ses premiers poèmes importants qu'il envoie à Théodore de Banville afin d'être publié dans le second Parnasse contemporain, mais sans succès. Le 29 août 1870, en pleine guerre, Arthur fugue en direction de Paris. Reconduit dans sa famille après quelques jours de prison, il fugue une seconde fois et se retrouve en Belgique cherchant à devenir journaliste. Il écrit des poèmes inspirés par le contexte de la guerre franco-prussienne et par son passage dans la ville ouvrière de Charleroi(Au cabaret-vert, cinq heures du soir – Le Dormeur du val). Il fugue une troisième fois à Paris en février - mars 1871 et les témoignages de Verlaine, Delahaye et Forain laissent entendre qu'il est venu à Paris entre le 15 mai 1871 et la semaine sanglante, ce que les biographes peinent à établir. Il revient finalement à Paris à l'invitation de Verlaine en septembre 1871 : commence alors une vie d'errance et une liaison homosexuelle tumultueuse qui s'achèvera en juillet 1873 par les coups de revolver tirés par Verlaine sur Rimbaud. Verlaine est condamné à la prison tandis que Rimbaud retourne dans sa famille à Roche. Il fait alors imprimer une plaquette qui, non payée, ne sera pas diffusée: Une saison en enfer. Isabelle prétend que Rimbaud a écrit Une saison en enfer après le 10 juillet pour renier