Rimbaud

5862 mots 24 pages
Arthur Rimbaud (1854-1891)

À côté de Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud -„l’enfant terrible de la littérature”, est l’un des grands précurseurs du symbolisme français. Poète extrêmement précoce, il a écrit toute son œuvre jusqu’à vingt ans. Seulement les recueils Les Illuminations et Une Saison en Enfer ont été publiés de son vivant, d’autres poèmes étant publiés après sa mort dans un volume intitulé Poésies. Dans une première étape, l’orientation poétique de Rimbaud a été celle du Parnasse, suite à l’influence de son professeur de rhétorique. Grâce à Georges Izambard, Rimbaud découvre les célébrités parnassiennes et devient admirateur des poètes parnassiens et romantiques. Très vite, il change son orientation poétique, conteste totalement l’expérience lyrique de ses précourseurs, des romantiques surtout, et renouvelle entièrement l’acte de la création poétique. C’est dans la Lettre du Voyant que Rimbaud affirme son rejet de la „poésie subjective” et exprime sa nouvelle conception de la poésie et du moi créateur. Le premier problème qu’il s’y pose est celui du moi poétique qui, tandis que pour les romantiques s’identifie souvent au moi personnel et biographique du poète, pour Rimbaud est un autre: „...JE est un autre... Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant.”. À la différence des romantiques, il croit que la partie de l’esprit qui réalise la création, „le moi créateur” n’a rien à faire avec l’expérience quotidienne et qu’il s’agit d’un autre moi, profond, impersonnel. D’autre part, le poète doit être ou „se faire voyant” par „un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens”. Ce „dérèglement” torture la chaire et les forces de l’artiste et pour parvenir à la poésie, le poète doit avoir confiance dans ses forces et dans sa foi. L’affirmation „...JE est un autre...” peut aussi être comprise tout en l’approchant d’une autre de la même Lettre, car le poète voyant „arrive à

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