risques symetriques
Dans le domaine de la finance, l'emploi du qualificatif «systémique» dans des expressions comme « risque financier systémique », ou « crise financière systémique », signifie qu'une économie entière est affectée et non pas seulement une entreprise ou un ménage.
Un risque financier qualifié de «systémique» implique qu'il existe une probabilité non négligeable de dysfonctionnement tout à fait majeur, c'est-à-dire une grave dégradation - sinon paralysie - de l'ensemble du système financier : sur la totalité d'une filière économique, sur une vaste zone géographique, voire à l'échelon planétaire. Par le biais des engagements croisés, des effets-dominos, puis des faillites en chaîne, cela peut conduire à un effondrement du système financier mondial.
Le risque systémique est en principe provoqué par une cause, une caractéristique endogène au système considéré. Il s’oppose au risque non-systémique, qui décrit les risques apparaissant lorsqu'un système doit faire face à un événement exogène - extérieur - majeur.
Indicateurs de risque systémique
Compte tenu de l'importance du risque systémique, il est devenu primordial de le mesurer. Des mesures ont été développées, en se basant sur l’intuition qu'une institution financière représente un risque systémique si elle est sous-capitalisée lorsque le système financier dans son ensemble devient sous-capitalisé. C’est dans ce sens que Brownlees et Engle1 établissent en 2010 un modèle à un facteur nommé SRISK qui mesure le risque systémique.
SRISK peut être interprété comme le montant de capital qui doit être injecté dans une entreprise financière afin de rétablir une certaine forme de capital minimal. Le SRISK possède plusieurs propriétés intéressantes:
Il est exprimé en termes monétaires et est donc facile à interpréter.
Le SRISK de plusieurs entreprises peut être facilement agrégé, par simple addition, afin de construire des indicateurs par industrie et même des agrégats spécifiques à chaque pays.
Enfin, le