Rmi rsa
|Introduction |
Rendre le retour à l'emploi plus rémunérateur que le maintien dans l'assistance et lutter plus efficacement contre la pauvreté : tels sont les objectifs du revenu de solidarité active (RSA).
Vingt années nous séparent de l'adoption unanime par le Parlement de la loi du 1er décembre 1988 instaurant le revenu minimum d'insertion (RMI).
Celui-ci, qui a consacré le principe d'universalité de l'aide sociale, a permis de répondre à l'apparition d'une pauvreté d'un genre nouveau et s'est rapidement imposé comme l'un des piliers du système de protection sociale français. Si le RMI a offert un ultime « filet de sécurité » aux personnes les plus pauvres, il a pu être accusé d'enfermer ses bénéficiaires dans des « trappes à pauvreté et à inactivité » tandis que son volet « insertion » s'est révélé nettement insuffisant. De fait, le nombre d'allocataires du RMI a fortement progressé depuis sa création – passant ainsi d'environ 400 000 personnes à 1,17 million en 2008 – et s'est peu ou pas réduit dans les périodes de forte croissance et de recul du chômage.
Vingt ans après sa mise en place, une réforme en profondeur du RMI et de l'ensemble des politiques d'insertion est entreprise en 2007-2008. Elle aboutit à la loi du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion.
Alors que le Parlement vient d’adopter un dispositif remplaçant le RMI, qui doit permettre tout à la fois de lutter plus efficacement contre la pauvreté, de faire en sorte que toute augmentation d'activité se traduise par un gain financier et d'améliorer la lisibilité de notre système de solidarité, il apparaît opportun de s'intéresser aux succès comme aux limites du RMI aussi bien qu'aux craintes et aux espoirs suscités par le revenu de solidarité active (RSA).
Vingt ans de RMI
L’instauration du RMI
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La montée du chômage de longue durée au cours des années 1980, l’affaiblissement des liens