Rodogune
Cléopâtre est absente de la scène mais le dialogue tourne autour de son personnage. Elle apparaît comme une mère cruelle et aveuglée par sa haine. Le discours de ses fils insiste sur la cruauté du personnage qui apparaît déjà comme une criminelle. Le champ lexical du crime est utilisé construisant ainsi le portrait d’une criminelle : “crime” (l.35) – “”ses forfaits” (l. 39) – “”son parricide” (l.42).. A travers leurs propos on devine, que Cléopâtre leur a demandé de tuer Rodogune : “crimes nouveaux” (v. 31) rime avec “ses bourreaux” (v. 32) associant ainsi les deux frères à l’assassinat futur de Rodogune. Enfin la reine est bien représentée comme un être du mal puisque le nom “femme” (v.30) est associé au nom “haine” et il rime avec le groupe nominal “ministère infâme” : elle est bien une sorte de réincarnation du mal, obsédée par sa vengeance, à tel point qu’elle cesse d’être mère. Et d’ailleurs le mot “Mégère” (v. 1) dont la sonorité est proche du mot “mère” renforce encore cette idée. Et pourtant, la famille reste une composante essentielle