Roles des beaux-parents
Recomposer une famille est-il nouveau ?
On peut déjà rappeler que le divorce contemporain n’est pas créateur d’une situation inédite. Les groupes domestiques d’autrefois étaient marqués par une forte instabilité, consécutive à la mortalité, et les remariages étaient nombreux.
Parent en plus et non plus parent de substitution
Alors qu’autrefois, le nouveau parent était un parent de substitution, venant prendre la place du parent décédé, dans le cas d’un divorce, le beau-parent n’a pas vocation à prendre la place du parent biologique.
Le paradoxe du « parent en plus» réside dans le fait qu’il peut être beaucoup plus souvent en contact avec l’enfant que le père ou la mère biologique, que se tisse donc avec lui un lien qui est de nature domestique. Or, vis-à-vis de la loi, cette personne n’est qu’un tiers, il n’a ni droit, ni devoir à l’égard d’un enfant, qu’il a peut-être élevé. Le rôle du beau-parent est complexe et se trouve coincé entre l’idéal de l’amour électif. Sylvie Cadolle dans Être parent. Etre beau-parent. La recomposition de la famille paru en 2000 parle d’un rôle de « funambule ». La légitimité de la place du beau-parent n’est jamais acquise, elle se construit dans la durée : la beau-parentalité est faite par l’enfant qui accepte le nouveau venu.
Le flou des places dans les familles recomposées est lié à la très faible reconnaissance juridique du beau-parent. Dans son souci de promouvoir la coparentalité, la loi du 4 mars 2002 traite le beau-parent comme intrus qui, à ce titre, ne dispose d’aucune prérogative parentale. Par exemple s’il souhaite transmettre du patrimoine à l’enfant de son ou sa partenaire, l’Etat taxera cette transaction comme s’il s’agissait de deux étrangers. Dans le cas d’une adoption simple par le beau parent, elle permet au parent adoptif