Royauté et papauté
Section 1: La réforme grégorienne
I) L’effort doctrinal II) La libération de l’Eglise de la tutelle impériale III) La condamnation de l’investiture laïque IV) la suprématie du sacerdoce pontifical
A) L’affirmation de la suprématie : Les dictatus papae
B) Le combat pour la suprématie
V) La doctrine de la théocratie pontificale
A) La dévalorisation du sacre royal
B) L’opposition entre auctoritas et potestas C) La pénétration de la théorie dans les mentalités
Section 2: Les relations entre la papauté et les rois
I) Le règne de Philippe Ier : accords et désaccords. (1060-1108) II) Louis VI (1108-1137) :
A) Le roi protecteur
B) Les rapports avec la papauté
III) Louis VII (1137-1180) IV) Philippe Auguste 1180-1223 V) Louis VIII (1223-1226) VI) Louis IX (1226-1270)
INTRODUCTION
L’opposition des termes Royauté et Papauté recouvre, pour notre étude, celle des domaines temporel et spirituel dans le cadre historique de la France des Rois Très-Chrétiens de la troisième race, les Capétiens, vis-à-vis des Papes de Rome.
Confondus dans les institutions de l’Antiquité, les pouvoirs temporels et spirituels ne faisaient qu’un, souvent dans la main d’une même personne. Moïse livrait les lois divines, le pharaon était roi et dieu tout ensemble, les pontifes créaient le droit à Rome et en Grèce le « prêtre du foyer public portait le nom de roi »[1]. Au témoignage d’Aristote (Politique VI, 5, 11) « Le soin des sacrifices publics de la cité appartient, suivant la coutume religieuse, non à des prêtres spéciaux, mais à ces hommes qui tiennent leur dignité du foyer, et que l’on appelle ici rois, là prytanes, ailleurs archontes. »
Le Christianisme introduira une radicale nouveauté au plan politique. Ce qui était confusion va devenir distinction. Lors de l’épisode relaté dans les Evangiles (Mat. 22, 21 ; Mar. 12, 17 ; Luc. 20, 25), évitant le piège des pharisiens,