Des elites a la rue
I. De la diffusion par les élites des modes à la mode.
1. Une mode radicalement différente selon le statut social.
2. L’émergence de « la » mode.
Il est impossible d’appréhender la mode sous un angle utilitariste. En effet, elle dépasse amplement la nécessité de se vêtir. Durant des siècles la façon de s’habiller a été régie par des modes inventées, crées, inspirées des classes socialement dominantes, telles que la noblesse, l’aristocratie à la Cour. Il s’agissait alors d’un ensemble de modes régies par les élites. Ainsi, de nombreuses modes se sont succédées telles que la mode des « talons rouges » de Louis XIV, ou encore la mode des « fraises » née dans les années 1560 sous le règne de Henri II et de Catherine de Médicis. Celle-ci apparaissant pendant les guerres de religions entre catholiques et protestants et été principalement portée à la Cour par les notables bourgeois et la noblesse catholique tandis que les protestants adoptaient un col simple. De même, sous Louis XVI, Marie-Antoinette avait lancé une mode des coiffures « à la belle poule » c'est-à-dire une perruque extravagante ornée d’un navire, La Belle Poule, représentant une victoire française héroïque. Les différents changements dans les détails des costumes ont dès 1482 désignés le phénomène de mode et, l’expression « la nouvelle mode » devient dès 1549 « être à la mode ». | | | Les talons rouges La fraise Coiffure « à la belle poule » Mais, ce n’est qu’à partir du XIXème siècle que l’on peut parler de « la » mode. En effet, celle-ci apparait avec l’invention de la haute couture au départ présentée uniquement au un nombre restreint de cliente, puis, grâce à la création de la photo permettant l’illustration de magazines principalement féminins mais aussi l’apparition des premiers défilés de modes par Charles Frédéric Worth, celle-ci devient connue de la totalité