rédaction
Je me souviens de cette journée de remise des prix où nous étions tous regrouper dans une salle où un orchestre militaire jouait la Marseillaise. Un ministre perché sur son estrade prononçait son discours long et ennuyeux puis vint l’énoncé de la liste des bons élèves.
Je revois encore ces élèves passer devant moi, monter les marches du podium couvertes d’un tapis rouge et moelleux, recevant tous une couronne de différente couleurs selon le titre obtenu, les bras chargés de livres neufs et brillants. Quant vint le tour de ma classe, je fus appelé et en me levant pour rejoindre les élèves allant chercher leur prix, je m’adresse à JG assis devant moi en lui disant d’aller chercher son assessit tout en sachant pertinemment qu’il n’en avait pas reçu. Naïf JG ayant toute ma confiance, nous suivi en haut des marches et fut humilié devant toute l’assemblée.
Ce jour là, je me sentais supérieur à Julien, c’était un jour suprême de récompenses pour les meilleurs dont j’avais la fierté et l’honneur de représenter. Est-ce la Marseillaise qui me donna cette sensation de supériorité, d’élite ou bien la présence du ministre qui officialisait cet évènement ? Je ne sais pas le dire précisément mais ma fierté était à son comble. Et comme pour amplifier se ressentit, je me devais de rabaisser mon ami en lui faisant subir la pire humiliation qui soit devant ce public