Réfutation de l'éclectisme, pierre leroux
Chapitre « Qu’est ce qu’un philosophe ? » Réponse à Victor Cousin
« Réfutation de l’éclectisme » publié en 1839 a son importance dans l'histoire des idées de notre temps. Elle marque la première rencontre de deux grandes philosophies qui se sont disputées les esprits au dix-neuvième siècle. La philosophie rationaliste d’une part, véhiculée en France par l’école de Victor Cousin dans le domaine de l’histoire de la philosophie opposée à la métaphysique d’autre part.
Le chapitre fait en réponse à Victor Cousin sur « Qu’est ce qu’un philosophe ? » tente de rétablir la vérité sur la définition du philosophe et de connaître les méthodes qui lui sont propre. Pierre Leroux, auteur de l’ouvrage, va donc expliquer la nécessité d’identifier les ‘’affinités’’ entre savant et poète contribuant dès lors à situer la place de la philosophie. Précisément, il va distinguer la science qui résulte de l’observation et l’art qui découle de l’inspiration.
En effet, quel est ici le problème posé: il s’agit de savoir quelles sont les dispositions d’un philosophe ? Il est utile de mettre en lumière toute la dimension de la philosophie et de ne pas la réduire à la psychologie, ce que fait Victor Cousin. La thèse de Pierre Leroux est la suivante : il est nécessaire de s’opposer à la méthode d’observation directe jugée impossible à appliquer en philosophie, et d’affirmer que la philosophie ne peut se réduire à la psychologie comme l’affirme M. Cousin. De façon plus positive, Leroux exprime ce qu’est à son sens la philosophie.
Pour répondre à ce problème, il est nécessaire de procéder à un découpage de texte en quatre moments : dans un premier moment il semble indispensable de rappeler l’origine des facultés du savant, du poète et du philosophe. Puis Leroux argue une méthode qui serait commune entre le savant et le philosophe mais qui se trouve limitée. Dans un troisième moment, il résume l’erreur faite par Victor Cousin à savoir la