Etude d'un corpus de textes – textes théoriques p.116-117.

(présentation du corpus) Le corpus est composé de quatre textes théoriques : le texte A est extrait de l'Avant-propos à la Comédie Humaine de Balzac ; le texte B est issu de la préface de Germinie Lacerteux des frères Goncourt ; le texte C est tiré de la préface des Rougon Macquart de Zola, et le texte D est un passage de la préface de Pierre et Jean de Maupassant.

(question) Comment ces auteurs-envisagent-ils les fonctions des romans réalistes ?

(réponse justifiée) Tout d'abord, on peut remarquer que les auteurs réalistes s'intéressent à un nouveau sujet : la société. Le terme apparaît dans les extraits A et C ; Balzac se veut le "secrétaire", les frères Goncourt veulent peindre "les basses classes, le peuple" ; tandis que Zola s'intéresse plus à un "groupe social" en particulier. Ce projet s'appuie sur une observation objective de la vie réelle ; on peut relever les termes "peignant, reproduction rigoureuse" (texte A), "enquête sociale" (texte B), "acteur d'une époque historique" (texte C). Soucieux de procéder de façon rigoureuse et objective, les romanciers ont pour ambition de donner au roman un modèle scientifique : c'est ainsi que Balzac compare son travail à celui du zoologiste Buffon, que Zola appuie ses études sur les "lois de l'hérédité, sur la "double question des tempéraments et des milieux". Enfin, on peut toutefois noter que les romanciers réalistes ne sont pas de simples observateurs : leur travail reste fondé sur la créativité, l'imagination. Balzac se propose de "surprendre le sens caché", les frères Goncourt revendiquent leurs "libertés", mais c'est surtout Maupassant qui insiste sur les pièges du réalisme, qui ne consiste pas qu'à "montrer une photographie banale de la vie" ou à "transcrire servilement". Au contraire, Maupassant, met en valeur le travail de choix, de création, de vision "donner l'illusion complète du vrai, la vision plus saisissante".

(conclusion) Ces textes