Question de copus sur le réalisme
Qu’ils datent du dix-neuvième ou du vingtième siècle, les extraits présentent tous les trois des caractéristiques réalistes communes.
Tout d’abord, le cadre spatio-temporel est réaliste, avec la mention des datent et des lieux précis : « Depuis 1791 », à « Saumur »dans l’extrait d’Eugénie Grandet de Balzac, le « bistrot de l’Assommoir » dans l’extrait de Zola, et avec une situation réaliste dans l’extrait de La Jalousie de Robbe-Grillet, à savoir un couple préparant un voyage.
De plus, les trois romanciers proposent des descriptions très précises avec des données chiffrées ou des unités de mesure : « douze pouces », « cinq pieds » dans le texte 1, « soixante centimètre » dans le texte 3. Les expansions permettant de livrer des détails sur les noms, sont également nombreuses : ainsi parle-t-on « des cheveux jaunâtres et grisonnants » de Grandet et de sa « grande culotte de velours rouge » ou encore du « grand alambic de cuivre rouge » dans l’extrait de l’Assommoir. Dans ce même extrait, le vocabulaire spécifique permet, en outre, une description presque technique de l’alambic : « ses tuyaux », « la cornue » et « cuivre ».
Enfin, les personnages présentés semblent appartenir à un quotidien banal et se caractérisent par une absence total d’idéalisation, que ce soit le personnage de Grandet avec l’évocation de détails sur ses défauts physiques : « son nez (…) supportait une loupe veinée » ou moraux « son avarice … ». Cette absence d’’idéalisation se traduit également à travers l’emploi des discours rapportés, notamment avec le personnage de « Mes-Bottes » dont les paroles au style indirecte libre : « Tonnerre de Dieu ! Elle était bien gentille ! » et « Il y avait dans ce gros bedon de cuivre de quoi se tenir le gosier au sec » révèlent la vulgarité. Dans le texte de Zola, le milieu populaire des personnages est également exprimé par les nombreux termes argotiques et familiers : « roussin, bedon,