Résumé de la controverse de valladolid de carrière
En 1550 s’ouvre à Valladolid, en Espagne, une « controverse » entre homme d’église, voulue et organisée par l’empereur Charles Quint et le Saint-Siège. Préside les débats le cardinal Salvatore Roncieri, légat du pape. Face à face, 2 protagonistes, deux adversaires : le frère Bartolomé de Las Casas et le chanoine Juan Ginès de Sépulvéda. But de la controverse : mettre un terme à la polémique qui divise l’Europe, en décidant si les Indiens, découverts en Amérique, appartiennent ou non à l’espèce humaine et, par conséquent, si les guerres de la conquête ainsi que le cruel esclavage infligé aux indigènes pour l’exploitation des terres sont légitimes ou non. Pour Las Casas, qui a beaucoup séjourné aux Indes, les massacres perpétrés par les Espagnols sont d’autant plus injustes et condamnables que les Indiens doivent être considérés comme les semblables des européens. Pour le philosophe Sépulvéda, l’humanité se partage en peuples supérieurs et peuples inférieurs, ceux-ci asservis par ceux-là. Deux colons venus du nouveau monde mettent en évidence le désastre financier que constituerait pour l’Espagne l’abolition du système colonial en vigueur. Verdict enfin rendu par le légat, au nom du pape : les Indiens sont des êtres humains à part entière, doués d’une âme et d’une raison ; ils doivent donc être traités avec la plus grande humanité et justice. Las Casas semble avoir gagné, Sépulvéda perdu… on décide au dernier moment que, les Indiens ne pouvant plus être réduits en servitude, il suffit de les remplacer par des Africains, êtres plus frustres et proches de l’animal. La traite des noirs suppléera au manque de main d’œuvre dans les terres