Saltimbanques de g.apollinaire
Dans ce poème Saltimbanques extrait du recueil Alcools, Apollinaire poète du XXème siècle renouvelle l’image traditionnelle du saltimbanque et la revêt d’une puissance lyrique toute particulière. De ce fait, nous pouvons avoir un aperçu des réalités de la vie des saltimbanques pour l’analyser. Nous verrons d’abord que le poème constitue un tableau en mouvement et qu’il crée en même temps une atmosphère mélancolique.
Le poème mime le défilé des saltimbanques. Il repose sur une série de verbes de mouvement qui permet de lieux.
Dans le premier quatrain, le verbe « s’éloigne », gouverne ainsi 4 compléments circonstanciels de lieu : « au long des jardins », « devant l’huis », « des auberges grises », « villages sans église ». On trouve le verbe « s’en vont » qui conduit à l’évocation des vergers « chaque arbre fruitier ».
A cela s’ajoute le réseau lexical de l’espace à travers les mots « devant » et « passage » qui closent de façon signifiante le poème.
Evidemment tout ceci sert à donner du mouvement au tableau, la forme du texte accentue cette impression.
Effectivement la forme du texte constitué de trois quatrains d’octosyllabes contribue par sa concision alerte à suggérer la marche de la troupe. Les vers du premier quatrain sont liés par une série d’engendrements prolongés par la conjonction « et » au début du second quatrain.
On pourra voir ainsi la progression du poème, progression à thème constant, « les baladins » qui est repris par « ils » au vers 9 ou par thème dérivé car on peut trouver aux vers 5 « les enfants », « les autres », « l’ours et le singe », cependant les saltimbanques sont toujours au centre du tableau. Enfin de nombreuses énumérations servent à la mise en image du défilé « les baladins ».Cette énumération est accentuée par la succession des sujets « les enfants », « l’autres suivent en rêvant », « des poids carrés et ronds » et « des tambours et cerceaux dorés ».Dans ce paragraphe,