Santé en tunisie
Dr Azzouz Lotfi
J’ai hésité avant d’écrire ces quelques lignes, cette hésitation n’est pas dû à un manque d’idées, au contraire, elles taraudent mon esprit depuis quelques années en se bousculant au portillon de ma communication et l’expression de mes émotions.
J’avais peur de ne pas pouvoir exprimer tout mon enthousiasme ou choisir les bons mots, pour attirer l’attention sur les MAUX-(M.A.U.X)- de la santé publique et proposer une réflexion personnelle, fruit de quelques années passées dans le secteur et enrichie de moments privilégiés de discussion avec des collègues de la profession et des amis de tous bords.
Mon intention n’est pas de donner « LE » remède miracle ou de proposer « LA » solution, loin de là, ma démarche est une contribution modeste à l’enrichissement du débat à venir.
LES MAUX ?
Chacun peut vous énumérer une liste des problèmes de la santé en Tunisie, c’est vrai que la hiérarchisation de cette liste sera différente, selon le diagnostic du personnel de santé ou des citoyens consommateurs ou des politiciens décideurs, toutefois il peut y avoir approbation sur quelques aspects.
Quelques-uns vous diront :
- utilisation irrationnelle des ressources matérielles, humaines et financières
- Des instruments juridiques et réglementaires qui ne sont pas réellement appliqués
- inadéquation entre la qualification et les prestations (problèmes de formation, redéploiement du personnel)
- absence de programmation
- absence de véritable coordination
- absence de système d’information
- absence de mécanismes de suivi et d’évaluation
- non application de mécanismes objectifs de motivations et de sanctions
- la décentralisation du système n’est pas effective
- inégalités sociales et régionales devant la maladie et les soins
- déficience en matière d’organisation, de qualité de soins qui contribuent au manque de crédibilité accordée au système de santé par les bénéficiaires.
- la fameuse "APC " activités privés