Sarreguemines et l'art nouveau
Par ailleurs, la fin du XIXe siècle est marquée par l’expansion colonialiste, et la société bourgeoise est séduite par l’exotisme qui lui arrive d’Asie, d’Extrême-Orient, d’Afrique du Nord. La faïencerie de Sarreguemines produit ainsi dès 1860 des objets d’inspiration persane et des “ chinoiseries ”.
Mais à cette même époque, quelques artistes en Europe commencent à dénoncer les copies d’anciens et pastiches exotiques, cherchant à créer un style nouveau. Pour ces artistes, l’inspiration ne doit plus se chercher dans le passé, mais dans la nature. Ils s’inspirent essentiellement de l’art japonais. Le Jardin d’Hiver possède ainsi deux panneaux céramiques qui dénotent par certaines caractéristiques japonisantes – étroitesse, verticalité, teintes claires – et annoncent l’Art nouveau.
Panneaux
Les panneaux de céramique connaissent un essor important à la fin du XIXème siècle. L’architecture utilise alors la céramique pour décorer les intérieurs bourgeois, les stations thermales, les magasins, les restaurants, les gares…
La production de panneaux historiés à Sarreguemines se situe entre 1880 et 1930. Ils sont essentiellement en faïence fine recouverte de glaçures colorées. Les décorateurs, parfois employés de la faïencerie, parfois intervenants extérieurs dont les plus célèbres sont Alexandre Sandier, Carl Schüller, Simas, reprennent souvent les thèmes chers à l’Art nouveau naissant : la flore, la femme, les décors japonisants. Le musée présentera entre autres modèles, les “ Hérons