Sartre - a propos de l'existentialisme ; mise au point
C’est en tant que pionnier de l’existentialisme français, et toujours en fervent défenseur de la liberté que J.P Sartre expose dans cet extrait sa thèse quant à ces deux caractérisations ontologiques qui sont l’existence et l’essence.
Sommes-nous soumis à des normes extérieures ou pouvons-nous nous inventer librement en nous engageant dans des actions concrètes, des choix qui font de nous des êtres libres et responsables ?
C’est en réponse à cette problématique que Sartre développe cette thèse humaniste selon laquelle l’homme est un être agissant qui se doit de se déterminer non pas par un destin transcendant mais par ses choix, ses actes et ce même si cela engendre le doute, la peine.
Nous existons d’abord en tant qu’hommes, puis nous élaborons notre essence au fil de nos actes, pour devenir individus uniques et libres. En ce sens, selon Sartre, « l’existence précède l’essence ».
Cette thèse se découpe en trois étapes argumentatives qui sont les suivantes :
De « En termes philosophique » à « l’essence de cornichon » (ligne 1 à 8), étape dans laquelle il caractérise de manière ontologique et fondamentale le concept d’objet et affirme de façon rapportée la hiérarchie des termes « existence » et « essence ».
Dans un second temps, de « Cette idée » à « précède l’essence » (ligne 8 à 20), Sartre énonce les différentes logiques adoptées quant à cette hiérarchie, l’une, religieuse, selon laquelle l’essence précèderait l’existence, l’essence étant Dieu, nous menant à n’exister que par lui.
Une autre, athée et traditionnelle, aussi selon laquelle l’essence est première, mais serait commune à tous, la « nature humaine et une dernière, existentialiste, qui prône que chez l’homme l’essence succède à l’existence ».
Dans un troisième temps, de « Cela signifie » à « ce qu’il s’est fait » (ligne 21 à 41), Sartre oppose ces deux théories à celle de l’existentialisme à laquelle il