scène 5
Jean Paul Sartre est un écrivain phare du XXème siècle. Il est le fondateur de l’existentialisme, un courant philosophique et littéraire, qui postule que l’être humain est défini par ses propres actes d’où la phrase énoncé par Sartre « L’existence précède l’essence ». Jeune, il étudia la philosophie et l’enseigna tout en écrivant des romans. Durant la guerre, il entra dans la résistance et créa des pièces de théâtre dans lesquelles il développa ses thèses basées sur l’étude de l’être en tant qu’ils existent. Huis Clos, une œuvre théâtrale publié en 1944, expose la conception de Sartre. C’est une pièce en un acte, dans un lieu fermé, où 3 personnages Garcin, Inès et Estelle se retrouvent en Enfer pour avoir commis des actes. Pour Sartre, on vit à travers le jugement des autres. Ici, les personnages sont morts symboliquement, ils vivent une situation ou ils ne peuvent plus rien modifier de leur vie. Ils sont condamné à rester ensemble et vont subir le regard d’autrui d’où la phrase « l’enfer c’est les autres ». Dans l’extrait de la scène 5 que nous étudierons, les trois personnages cherchent à se disculper en faisant des faux aveux. Tout commence lorsqu’ils se mettent à chercher la raison pour laquelle ils sont réunis et s’achève uniquement lorsqu’ils l’ont assimilée. Nous verrons comment le trio se retrouve piégé par la situation malgré les jeux de comédie qu’ils mettent en place. Tout d’abord, nous étudierons la comédie des faux aveux puis comment leur culpabilité éclate.
I. Les faux aveux
1) L’interrogatoire Dès le début de l’extrait Inès, qui prend le rôle de procureur d’un procès, commence l’interrogatoire de Garcin et d’Estelle. Elle pose donc des questions brutes pour connaître les actes que ces deux personnages ont commis pour être arrivés en enfer. Par exemple, elle demande : « Qu’avez-vous fait ? Pourquoi vous ont-ils envoyés ici ? »
Suite à ces questions, Estelle va nier en prétendant : «